Jusqu’à tout récemment, il semblait inévitable que l’élection de novembre allait opposer le président sortant, Joseph R. Biden, et son prédécesseur, Donald J. Trump. Ce scénario avait pourtant été rejeté par bon nombre d’électrices et d’électeurs dans une série de sondages. Le débat du 27 juin est venu mêler les cartes en ouvrant la possibilité qu’une autre personne soit candidate pour les Démocrates. Mais peu importe qui se retrouve sur le ticket, il n’y aura pas de candidature de gauche comme celle de Bernie Sanders en 2016 et 2020. Comment expliquer alors que les deux principaux partis présentent à la population pratiquement les mêmes choix politiques qu’il y a quatre ans? Comment expliquer que les Démocrates aient tant de difficulté à coaliser une majorité électorale solide contre la candidature d’un homme d’affaire reconnu responsable d’agression sexuelle, de diffamation et de fraude dans deux procès civils, et coupable au criminel pour avoir créé de faux documents en vue de cach
La décision d’Émilise Lessard-Therrien de quitter ses fonctions de porte-parole de Québec solidaire constitue un constat d’échec pour notre parti. Nous n’avons pas su donner la place qui lui revenait à une militante de grand talent dont le dévouement pour la cause est d’une profondeur certaine. On ne peut que souhaiter ardemment son retour en force dans un proche avenir. Il y a deux manières faciles de réagir à ce départ. La première consisterait à simplement s’attrister, en focalisant notre attention sur l’expérience personnelle d’Émilise. C’est une réaction saine et essentielle, mais qui ne suffit pas. Au pire, ce serait une manière de blâmer Émilise pour ce qu’elle a vécu. L’autre, qui peut vivre avec la première, serait de faire porter tout le blâme à Gabriel Nadeau-Dubois et son entourage immédiat. Le porte-parole masculin et chef parlementaire a sans doute sa part de responsabilité dans cette situation (ce qu’il a lui-même admis), mais une telle logique ne permet pas non plus de