Accéder au contenu principal

Impressions de Rome (I)



Durant l'été de 2008, Jessica et moi avons passé une dizaine de jours en Italie, dont cinq à Rome. Ma première chronique voyage portera sur cette ville extraordinaire.

On a tous des images de Rome et tête par le cinéma, la télévision, les romans, etc. Mais rien ne nous prépare correctement pour la réalité. Quand on parcoure les rues de cet ancien centre du monde, on ne va pas tantôt dans des quartiers modernes, tantôt dans des vestiges de l'antiquité et parfois dans des zones évoquant la Renaissance. Tout ça est mèlé de la manière la plus imprévisible, comme si une "bombe de temps" avait explosé et conservé des bouts de toutes les époques sans plan préconçu.

Un bon exemple de ce mélange est le petit colisée, modèle ayant inspiré l'autre, dont j'ai mis une photo ci-dessus. Un autre serait l'église construite à même l'emplacement d'un temple antique, en plein forum.



Le quartier ou nous avons logé (et soupé) est Trastavere (littéralement: de l'autre côté du Tibre) juste à l'ouest du centre ville antique et de la rivière. C'est un endroit des plus charmants, avec des rues très étroites et pavées avec une horizontalité toute approximative. On y circule avec de toutes petites voitures et des motos, comme on s'y attend, mais aussi de tout petits autobus, de tout petits camions de la voirie, etc. Voici une image du quartier, incluant la façade de notre auberge.



Nos cinq journées ont consisté principalement à marcher sans arrêt à travers la ville (bravant une chaleur humide et accablante) pour admirer l'architecture, à marcher dans des musées pour admirer des oeuvres d'art, pour finalement s'asseoir afin de se reposer un peu les pieds en appréciant l'excellente cuisine.

Le point fort pour moi a sans doute été la visite des ruines de l'antique Forum Romanum, rue principale de la cité des consuls et des premiers empereurs. Habituellement, on est porté à penser à Jules César, Auguste ou Marc Antoine comme s'il s'agissait de personnages fictifs. Mais en marchant littéralement sur leurs pas, j'ai été estomaqué par l'énormité bien réelle de leur existence. Ces personnes vivaient dans une société complexe et immense qui nous a légué une bonne partie de notre culture et de nos institutions. Leurs guerres civiles, leurs conquêtes, leurs superstitions, leur littérature, résonnent jusqu'à nous.

Nous voici donc, à la fin de notre périple à travers le Palatin (le quartier riche de l'antiquité) et le Forum, devant ce qui reste du temple de Saturne.



Dans un texte à venir, je vais vous parler d'un édifice qui occupe une place spéciale dans mes pensées: le Panthéon.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Le temps de se dépasser

La politique québécoise et canadienne est une île de normalité dans un monde en crise. On pourrait s’en réjouir; et il y a certainement une argumentation à développer en faveur de la normalité, de la stabilité et de la politique néolibérale ordinaire que nous servent Trudeau et Legault, chacun à sa manière. C’est mieux que la guerre en Ukraine, que la guerre civile au Soudan, que le psychodrame aux rebondissements choquants trop nombreux même pour un scénario hollywoodien, à quelques degrés de latitude au sud. Mais la réalité est que ce petit train tranquille est un désastre du Lac Mégantic au ralenti.  Le capitalisme fossile a ruiné une partie de notre été, avec le smog intense résultant de feux de forêt sans précédent. Les inondations de 2017 et 2019 étaient aussi des symptômes du dérèglement climatique. Et ce n’est que le début. On pourrait se dire qu’il est trop tard et qu’il ne reste qu’à profiter de la vie et du temps qui nous reste. Xavier Dolan n’est pas complètement irrationne

Solidaires contre la loi 21

Le 7 février, le ministre Jean-François Roberge a annoncé que son gouvernement va déposer un projet de loi en vue de prolonger d’une autre période de cinq ans la clause dérogatoire qui protège la Loi sur la laïcité de l’État (loi 21) des contestations judiciaires. Plus spécifiquement, il s’agit de la clause concernant la charte canadienne, celle qui vise la charte québécoise n’ayant pas besoin d’être renouvelée périodiquement.  En faisant cette annonce, le ministre affirme vouloir “préserver la paix sociale”. Autrement dit, il invite les personnes qui ont perdu des droits il y a bientôt cinq ans avec l’adoption de cette loi à accepter d’être des citoyennes et des citoyens de seconde zone pour faire plaisir aux gens qui veulent préserver leur droit à exercer une forme de discrimination contre les minorité religieuses visibles. Rappelons que la loi interdit aux personnes qui portent des signes d’appartenance religieuse de pratiquer un bon nombre de professions (enseignante, gardienne de

Les contradictions de Québec solidaire

Depuis le début, le projet politique de Québec solidaire repose délibérément sur certaines ambiguïtés afin de permettre un rassemblement large de la gauche, au-delà des différentes perspectives stratégiques qui la traversent. Nous avons décidé en 2006 de fonder un parti et de participer aux élections. Est-ce à dire que nous croyons qu’il suffit de gagner une élection générale ou deux pour réaliser notre programme? Certaines personnes le croient peut-être. D’autres sont convaincues que sans une mobilisation sociale sans précédent et un effort constant de vigilance à l’interne contre les tendances centralisatrices, Québec solidaire connaîtra le même sort que bien d’autres partis de gauche une fois au pouvoir et décevra amèrement la plupart de ses partisans. D’autres encore pensent qu’il est déjà trop tard et que QS est un parti social-démocrate comme les autres.  Depuis le début aussi, QS fait face à des pressions énormes de la part des institutions en place (parlement, média, système éc