Sifflets à chien, portes ouvertes et autres mauvaises odeurs (réflexions autour de la campagne fédérale)
Le paysage idéologique est un
domaine gazeux, fait de toutes sortes de substances, parfois vivifiantes,
parfois étouffantes. C’est tout ce qui flotte dans l’air du temps. Parmi tous
les courants atmosphériques de notre époque, il y en a un qui marque durement
les esprits et est si présent qu’on en oublie souvent la mauvaise odeur:
l’islamophobie. Nourrie par des siècles de colonialisme et d’orientalisme
accumulés, extraite du sous-sol historique par un renouveau impérialiste et
guerrier depuis septembre 2001, elle se répand dans tous les racoins de la
pensée (et de la non pensée) occidentale et se mêle à tout, des grandes thèses
universitaires aux sautes d’humeur dans les médias sociaux en passant par les
stratégies politiques et la course aux sensations des médias.
En bref, l’islamophobie se caractérise par un ensemble informe de préjugés, de thèses fumeuses, de théories de la conspiration et de racisme ordinaire ciblant un ensemble indéfini de personnes associées à tort ou à raiso…
En bref, l’islamophobie se caractérise par un ensemble informe de préjugés, de thèses fumeuses, de théories de la conspiration et de racisme ordinaire ciblant un ensemble indéfini de personnes associées à tort ou à raiso…