Le projet de loi 94, présentement à l’étude à l’Assemblée nationale, vise à obliger les personnes qui offrent ou reçoivent des services publics à le faire « à visage découvert ». Il s’agit de ne plus tolérer des pratiques marginales comme le port du voile intégral islamique. Mais qu’en est-il de la pratique fort répandue consistant à se cacher le visage derrière un voile capillaire permanent? Le gouvernement Charest devrait être clair dans ses intentions et indiquer que l’adoption de ce projet de loi signifierait la fin du port de la barbe dans la société québécoise. Cette pratique archaïque et éminemment sexiste constitue en effet une concession symbolique aux idéologues fondamentaliste, ainsi qu’un obstacle à l’identification des personnes, inacceptable dans une société laïque et démocratique.

Il est bien connu que les hommes musulmans intégristes sont obligés de se laisser pousser une barbe. Tout le monde a en tête le visage hirsute de Oussama Bin Laden. Parfois, pour les fondamentalistes plus modérés, une barbe bien taillée peur faire l’affaire. Le port de ce symbole de modestie devant Dieu est commun à plusieurs religions, toujours dans leur interprétation la plus orthodoxe, que ce soit le judaïsme, le culte Sikh ou la religion des Rastas jamaïcains.
Que les athées et agnostiques barbus se le tiennent pour dit! La barbe est un symbole universel indiquant l’appartenance à un courant religieux fondamentaliste. On répliquera que dans les années 1960, la barbe a fait un retour en force en Occident suite au mouvement hippie et à l’influence pernicieuse des Beatles. Mais c’était une autre époque. Avec la montée des fondamentalismes à travers le monde depuis quelques décennies, ce genre de laisser-aller n’a plus sa place. Une barbe, aujourd’hui, c’est un symbole religieux, peu importe l’intention de celui qui la porte.
Est-il nécessaire de rappeler l’évidence la plus flagrante, c'est-à-dire le caractère sexiste de la pilosité faciale? En effet, il est impossible pour la plupart des femmes, et mal vu pour les autres, de se laisser pousser des poils sur le visage. Seuls les hommes peuvent se parer d’un tel accessoire. Il est donc impératif, dans une société égalitaire - qui a éliminé le sexisme par ailleurs - de se débarrasser de ce dernier vestige d’une époque révolue.
Le projet de loi 94 identifie trois critères à partir desquels les administrateurs de services publics devront refuser les demandes d’accommodement. Un de ces critères est l’identification des personnes. On s’objecte à ce que certaines femmes portent un bout de tissu qui leur cache en partie le visage. Mais au moins, ce tissu peut être retiré en un clin d’oeuil lorsque nécessaire. Tandis que la barbe est pratiquement inamovible.
Rien de plus facile pour un barbu de manipuler les autorités avec des identités multiples. Un jour il aura une barbe complète, plus tard ce sera la barbiche et les favoris, puis la moustache et finalement un visage découvert.
Au nom de la laïcité, de la lutte contre l’intégrisme, de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la sécurité de nos espaces publics, le gouvernement se doit donc d’interdire définitivement cette pilosité masculine déplacée. Seul le rasoir peut véritablement séparer l’Église de l’État!

Il est bien connu que les hommes musulmans intégristes sont obligés de se laisser pousser une barbe. Tout le monde a en tête le visage hirsute de Oussama Bin Laden. Parfois, pour les fondamentalistes plus modérés, une barbe bien taillée peur faire l’affaire. Le port de ce symbole de modestie devant Dieu est commun à plusieurs religions, toujours dans leur interprétation la plus orthodoxe, que ce soit le judaïsme, le culte Sikh ou la religion des Rastas jamaïcains.
Que les athées et agnostiques barbus se le tiennent pour dit! La barbe est un symbole universel indiquant l’appartenance à un courant religieux fondamentaliste. On répliquera que dans les années 1960, la barbe a fait un retour en force en Occident suite au mouvement hippie et à l’influence pernicieuse des Beatles. Mais c’était une autre époque. Avec la montée des fondamentalismes à travers le monde depuis quelques décennies, ce genre de laisser-aller n’a plus sa place. Une barbe, aujourd’hui, c’est un symbole religieux, peu importe l’intention de celui qui la porte.
Est-il nécessaire de rappeler l’évidence la plus flagrante, c'est-à-dire le caractère sexiste de la pilosité faciale? En effet, il est impossible pour la plupart des femmes, et mal vu pour les autres, de se laisser pousser des poils sur le visage. Seuls les hommes peuvent se parer d’un tel accessoire. Il est donc impératif, dans une société égalitaire - qui a éliminé le sexisme par ailleurs - de se débarrasser de ce dernier vestige d’une époque révolue.
Le projet de loi 94 identifie trois critères à partir desquels les administrateurs de services publics devront refuser les demandes d’accommodement. Un de ces critères est l’identification des personnes. On s’objecte à ce que certaines femmes portent un bout de tissu qui leur cache en partie le visage. Mais au moins, ce tissu peut être retiré en un clin d’oeuil lorsque nécessaire. Tandis que la barbe est pratiquement inamovible.
Rien de plus facile pour un barbu de manipuler les autorités avec des identités multiples. Un jour il aura une barbe complète, plus tard ce sera la barbiche et les favoris, puis la moustache et finalement un visage découvert.
Au nom de la laïcité, de la lutte contre l’intégrisme, de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la sécurité de nos espaces publics, le gouvernement se doit donc d’interdire définitivement cette pilosité masculine déplacée. Seul le rasoir peut véritablement séparer l’Église de l’État!

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